Chef

Thierry Marx

Nul ne met en doute la sincérité et l’efficacité des actions de ce chef militant qui a fait de l’engagement un pilier de sa vie, à commencer par l’importance de donner une chance à ceux qui n’ont connu que l’échec ou l’exclusion sociale. Dès 2009, il crée l’école de cuisine nomade avec la mairie de Blanquefort (Gironde) où il accueille, pour des formations courtes, des personnes en difficulté sociale. Il intervient également en centres de détention, où il dispense des cours de cuisine à des détenus. En 2012, il fonde à Paris une école de la réinsertion, Cuisine Mode d’Emploi(s), où des ex-détenus mais surtout des jeunes en échec scolaire peuvent se réinsérer dans la société en apprenant un métier autour de la cuisine, et ce gratuitement. Forte de son succès, l’école a ouvert des antennes dans d’autres villes de France.

Le développement durable est tout naturellement au cœur de ses préoccupations, le bien-être de l’humain et l’environnement étant intrinsèquement liés. Ainsi, il fait de son restaurant Onor une sorte de laboratoire d’un équilibre global qui lui est cher. Végétarien pratiquant des arts martiaux, Thierry Marx aborde ces questions avec tolérance, et applique dans ses restaurants le principe de 80 % de végétal et 20 % de viande et poisson. Parallèlement, avec sa compagne Mathilde de l’Ecotais, il a aussi ouvert la Media Social Factory qui forme gratuitement des jeunes aux métiers de l’image pour les réseaux sociaux.

Thierry Marx collabore également avec Les Cafés Joyeux pour l’élaboration de leur carte.

Entreprise

Café Joyeux

Les Cafés Joyeux sont toujours en centre-ville… Il s’agit là d’une volonté farouche de mettre au cœur de la société des personnes invisibilisées, car elles sont en situation de handicap. Nés à Rennes en 2017, à l’initiative de Yann Bucaille-Lanrezac et de son épouse Lydwine, les Cafés Joyeux sont aujourd’hui présents dans plus de 28 villes, en France comme à l’international. Leur mission : offrir un emploi digne, en milieu ordinaire, à celles et ceux qu’on laisse trop souvent sur le bord du chemin. Trisomie 21, autisme, troubles cognitifs… ici, pas d’étiquette : on cuisine, on sert, on encaisse, on travaille, tout simplement.

« Cet endroit est comme un trait d’union entre le monde de la performance, qui ne tourne plus très rond d’ailleurs, et un monde de la différence, pour ne pas dire d’une forme de vulnérabilité plus assumée. C’est vraiment un point de rencontre entre des univers trop éloignés » explique Yann. Le mot d’ordre des Cafés Joyeux : le beau, le bon, le vrai. Avec des plats pensés par le chef Thierry Marx et une décoration conçue par Sarah Lavoine, Café Joyeux n’est pas structuré sous forme d’association mais est une entreprise qui paie ses impôts, ses taxes et ses charges comme tout le monde, tout en employant pourtant 60 à 70% de personnes en situation de handicap : « On ne veut pas avoir un regard condescendant sur nos équipiers joyeux, mais montrer qu’ils sont créateurs, qu’ils ont de la valeur. Si on n’arrive pas à l’équilibre financier, ce serait un échec pour eux. On est là pour assurer un chiffre […] » explique Yann. 

Plus de 200 équipiers joyeux en CDI, une marque de café, des Cafés Joyeux Inside qui servent le café dans les entreprises, des milliers de clients touchés par une hospitalité sincère, et, surtout, des vies transformées. Au-delà du travail, Café Joyeux redonne confiance, autonomie et fierté à celles et ceux qui en ont souvent été privés. « Nous avons toujours plein de rêves… mais, concrètement, trois objectifs nous animent : montrer, par l’exemple, que ça fonctionne dans la durée ; devenir une alternative sociale de référence qui donne du sens ; à partir de ces deux premiers objectifs, nous développer en France et à l’étranger. (…) J’ajoute un dernier objectif : donner envie à d’autres de faire pareil dans d’autres secteurs ou dans le même… » Les ambitions de Yann Bucaille-Lanrezac pour cette entreprise (extra)ordinaire ressemble aux employés qui la compose : « Café Joyeux c’est tout un équipage ultra engagé qui rend l’impossible possible ».

Action

Media Social Factory

Inspirée du modèle de Cuisine Mode d’emplois, Mathilde de l’Ecotais a ouvert en 2008, Media Social Factory, une école qui forme décrocheurs scolaires et jeunes éloignés de l’emploi aux métiers de l’image à destination des réseaux sociaux. La formation, qui dure onze semaines, est totalement gratuite et sans aides publiques. Elle est financée grâce à des commandes d’entreprises qui ont un besoin d’images, de reportages, de photos ou de vidéos tout en donnant du sens à leur choix.

Action

Cuisine Mode d’Emploi(s)

Le concept : des formations gratuites en cuisine, boulangerie, service en restauration, produits de la mer et pâtisserie visant les personnes éloignées de l’emploi. Le cursus dure onze semaines avec, à la clé, un diplôme reconnu par l’État et la branche professionnelle. Et ça marche ! Depuis 2012, près de 90 % des stagiaires qui ont suivi ces formations ont trouvé ou retrouvé le chemin de l’emploi.

Les autres engagés

Découvrez les visages inspirants des chefs engagés. Nous mettons en avant ces passionnés de la cuisine qui se distinguent par leurs actions sociétales et leur engagement pour un avenir meilleur. Explorez les profils des chefs renommés, des étoiles montantes et des talents émergents, et plongez dans leurs projets et initiatives. Chaque chef présenté vous offre un aperçu unique de son engagement personnel