Fondé en réaction au fast food et à la fast life, le mouvement Slow Food n’a cessé d’évoluer depuis la fin des années 80. Du petit groupe de gourmets piémontais, emmené par Carlo Petrini, à la lutte contre l’installation de MacDo à Rome en 1986, le mouvement s’est internationalisé et s’est transformé en art de vivre. «Au milieu des années 90, j’ai eu l’intuition que l’on ne pouvait plus se contenter de parler de gastronomie de manière classique, à la façon du gourmet ou du gourmand égoïste. Parler seulement d’art culinaire est aujourd’hui dépassé alors que la biodiversité mondiale est menacée. » Pour Slow Food, une alimentation de qualité nécessite que soient rassemblées ces trois caractéristiques indissociables que doit posséder tout aliment : bon, propre et juste. Afin d’encourager les citoyens à prendre conscience de leur nourriture, de sa provenance, de son goût, et de la façon dont nos choix alimentaires affectent le reste du monde, le mouvement a mis en place différents projets de défense des traditions alimentaires locales, de préservation de la biodiversité alimentaire et de promotion des produits artisanaux de qualité. Des Sentinelles, ces petits producteurs qui luttent pour préserver des produits alimentaires en voie de disparition, à l’Alliance des cuisiniers, de nombreuses personnes et de nombreux chefs ont rejoint le mouvement en France et dans le monde.